Sya Dembele
When it comes to precocity in sports, we've been treated to quite a show in recent years. Just think about the notorious Kylian Mbappe, who made his debuts in the European Champions League at the age of 17, before lifting the World Cup trophy only three years later. Impressive, right? But now, if there's someone who can break all those records, it's Sya Dembélé.
Currently recognized as the number one French break-dancer - and ranked tenth in the world - she's been delivering top-notch performances since the tender age of 8. As breakdance is transitioning from a street dance to an Olympic discipline, we had the chance to meet one of the youngest B-Girls on the spot, “Syssy”. And let's be clear, "age is of no concern" in her world.
For Sya, rhythm and physical expression are primarily a family affair. In the Dembélé household, African culture is more than a tradition: it is a way of life. Daughter of a Burkinabe griot and a choreographer mother, Syssy started dancing to the beat of djembes before she was even born. Heavily pregnant, Cindy Dembélé kept on teaching the art of movement in dance halls until the very last minute!
Such familial passion for dancing sealed Sya’s path. Fueled by the admiration for both her brother Damani and breakdance, she entered the "Chelles Battle Pro" in 2016, eager to compete against the boys. Because her brother had already won a previous edition. Sya had one clear goal in mind – to prove that she could achieve it too and one day surpass him. Thus, Sya became a B-Girl, "a girl who practices breakdancing, quite simply."
From her 1.75 meters tall, Syssy embodies an old-school elegance straight out of photographer Ernie Paniccioli’s archives. A pair of Sambas, a Champion sweatshirt, and a music headset always hanging around her neck. Independent since the age of 7, Sya led a different lifestyle than same generation kids. She left her countryside home near Saint Etienne to travel across France to various gatherings, often surrounded by boys older than her, but she never forgot her school friends. With them, it's not Syssy. it's Sya.
Like many breakers, she's part of a crew: the Melting Force, founded in 1999. There are about fifteen members in the team, ranging from 10 to 40 years old. For Syssy, it’s very much like an extended family: both of her brothers- Damani and Soso - introduced her to. The elder brother, Soso, quite a big name in the breakdancing world too, has been training her since they were kids.
Syssy is a B-Girl, but she's also an athlete. Well, it's essentially the same thing, but "ever since breaking was announced as an Olympic sport, we're now also considered athletes," she says. With the Olympics on the horizon, Syssy has to improve her physical conditioning because she'll be judged on various criteria at the Paris Games: originality, technique, execution, vocabulary, and musicality – all in one performance. Her training focuses on two aspects: physical and artistic. On one hand, she works on the intensity of her moves and her endurance. On the other, she engages in thoughtful and visual exercises to enhance the artistic aspect of her sequences, also known as "Codes." Often accompanied by her brother, Syssy refines her aerial style, comprised of “Power Moves” - expansive, rapid, and acrobatic movements.
On stage, Syssy listens to the assigned music, which she discovers right before her performance. She immerses herself in the BPM before executing her initial footwork, making her feet jump, slide, and spin on the floor. Then she combines it with topwork, movements of the upper body, before suddenly freezing her tricks under her opponent's watchful eye – a provocation. Her breaths are controlled as she smoothly transitions between tricks and then delivers an aerial move, the famous "Powermove" - her signature - to assert her dominance in that passage. To conclude, Syssy seals her performance with a move called "Issue," paying homage to the B-boy of the same name who inspired her when she was younger.
At the age of 15, Syssy is now firmly in the world of adults. It's time for her to put on her headphones, play Suprême NTM, turn up the volume to the max, greet us with a perfectly executed "bounce," and get back to training so as not to lose sight of her goal: the Olympics. But first and foremost, she wants to beat Damani.
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Niveau précocité dans le sport, on est servi ces dernières années. On pense notamment au fameux Kylian Mbappe qui jouait la Ligue des Champions à 17 ans avant de soulever une coupe du monde trois ans après. Rien que ça. Mais s’il y en a une qui peut battre tous ces records, c’est bien Sya Dembélé.
L’actuelle numéro une française de breakdance, et dixième mondiale, enchaîne les performances de haut niveau depuis ses 8 ans. Alors que le breaking passe du statut de danse de rue à celui de discipline olympique, nous avons rencontré l'une des plus jeunes B-Girl du circuit, Syssy. On est bien d’accord: « tu ne me parles pas d’âge ».
Pour Sya, le rythme et l’expression corporelle sont avant tout une affaire de famille. Chez les Dembélé, la culture africaine est un métier. Fille d’un griot Burkinabé et d’une mère chorégraphe, Syssy s’est mise à danser au son des djembés alors qu’elle n’était même pas encore née. Enceinte jusqu’au coup, Cindy Dembélé, écumait encore les salles pour enseigner l’art du mouvement.
Passionnée de break depuis qu’elle sait marcher, Sya admirait son frère aîné Damani le pratiquer. Elle participe en 2016 à la compétition « Chelles Battle Pro », histoire de se frotter aux garçons. D’autant plus que son frère la remportées dans le passé. Sya n’a qu’un objectif en tête, lui montrer qu’elle peut elle aussi y arriver et un jour le dépasser.
Sya devient une B-girl, « une fille qui pratique le break, tout simplement ».
Du haut de son mètre 75, Syssy incarne l’élégance old shool tout droit sorti des archives du photographe Ernie Paniccioli. Une paire de Samba, un sweat Champion et un casque de musique toujours autour du cou.
Autonome à 7 ans, Sya a depuis son enfance un train de vie different des autres de son âge. Elle quitte sa campagne aux abords de Saint Etienne pour parcourir les rassemblements aux quatre coins de la France, entourée de garçons, souvent, plus âgés qu’elle. Sans pour autant oublier ses copines du collège. D’ailleurs avec elles, il n’est pas question de Syssy, c’est Sya.
Comme beaucoup de breakers, elle fait partie d’un crew. Le Melting Force, fondé en 1999. Ils sont une quinzaine dans cette équipe, allant de 10 ans à 40 ans. C’est comme une grande famille pour Syssy. Elle y a été introduite par Damani et B-boy Soso, son autre grand frère. Un grand du break. C’est lui qui les entraîne depuis leurs plus jeunes âges.
Syssy est une B-girl, mais aussi une athlète…Enfin c’est la même chose…
« C’est juste que depuis que le break est annoncé aux JO, on nous considère aussi comme des athlètes ». Dans la perspective olympique, Syssy doit s’améliorer physiquement, car elle sera jugée aux jeux de Paris sur différents critères: l’originalité, la technique, l’exécution, le vocabulaire et la musicalité. Le tout-en-un passage.
Ses entraînements sont divisés en deux approches: physique et artistique.
D’un côté, elle travaille l’intensité de ses mouvements comme son endurance. De l’autre, le travail de réflexion et de visualisons pour améliorer artistiquement ses enchaînements aussi appelés des « Codes ». Souvent accompagné de son frère, Syssy peaufine son style aérien composé de Power Move, des mouvements amples, rapides et acrobatiques.
Sur scène Syssy écoute la musique imposée qu’elle découvre au moment de s’élancer. Elle s’imprègne des BPM avant de réaliser ses premiers footwork, en faisant sauter, glisser et tourner ses pieds sur le sol. Puis elle combine avec un topwork, des mouvements du haut de son corps avant de soudainement figer son tricks sous le regard de son adversaire. Provocation. Sa respiration est controlée. Elle enchaîne les tricks avec une souplesse exemplaire puis envoie une figure aérienne, le fameux « powermove », sa spéciale, histoire de montrer qui est la boss de ce passage. Pour conclure, Syssy signe sa prestation avec un mouvementsappelé « Issue », en honneur au B-boy du même nom qui l’inspirait plus jeune.
Du haut de ses 15 ans, Syssy est maintenant bien dans le monde des grands. Il est temps pour elle de remettre ses écouteurs, de lancer Suprême NTM, de monter le volume au max, de nous saluer sur un « issue » parfaitement exécutée, et de retourner s'entraîner pour ne pas perdre l’objectif en vu: les JO. Oui, mais avant tout , elle veut battre Damani.
L’actuelle numéro une française de breakdance, et dixième mondiale, enchaîne les performances de haut niveau depuis ses 8 ans. Alors que le breaking passe du statut de danse de rue à celui de discipline olympique, nous avons rencontré l'une des plus jeunes B-Girl du circuit, Syssy. On est bien d’accord: « tu ne me parles pas d’âge ».
Pour Sya, le rythme et l’expression corporelle sont avant tout une affaire de famille. Chez les Dembélé, la culture africaine est un métier. Fille d’un griot Burkinabé et d’une mère chorégraphe, Syssy s’est mise à danser au son des djembés alors qu’elle n’était même pas encore née. Enceinte jusqu’au coup, Cindy Dembélé, écumait encore les salles pour enseigner l’art du mouvement.
Passionnée de break depuis qu’elle sait marcher, Sya admirait son frère aîné Damani le pratiquer. Elle participe en 2016 à la compétition « Chelles Battle Pro », histoire de se frotter aux garçons. D’autant plus que son frère la remportées dans le passé. Sya n’a qu’un objectif en tête, lui montrer qu’elle peut elle aussi y arriver et un jour le dépasser.
Sya devient une B-girl, « une fille qui pratique le break, tout simplement ».
Du haut de son mètre 75, Syssy incarne l’élégance old shool tout droit sorti des archives du photographe Ernie Paniccioli. Une paire de Samba, un sweat Champion et un casque de musique toujours autour du cou.
Autonome à 7 ans, Sya a depuis son enfance un train de vie different des autres de son âge. Elle quitte sa campagne aux abords de Saint Etienne pour parcourir les rassemblements aux quatre coins de la France, entourée de garçons, souvent, plus âgés qu’elle. Sans pour autant oublier ses copines du collège. D’ailleurs avec elles, il n’est pas question de Syssy, c’est Sya.
Comme beaucoup de breakers, elle fait partie d’un crew. Le Melting Force, fondé en 1999. Ils sont une quinzaine dans cette équipe, allant de 10 ans à 40 ans. C’est comme une grande famille pour Syssy. Elle y a été introduite par Damani et B-boy Soso, son autre grand frère. Un grand du break. C’est lui qui les entraîne depuis leurs plus jeunes âges.
Syssy est une B-girl, mais aussi une athlète…Enfin c’est la même chose…
« C’est juste que depuis que le break est annoncé aux JO, on nous considère aussi comme des athlètes ». Dans la perspective olympique, Syssy doit s’améliorer physiquement, car elle sera jugée aux jeux de Paris sur différents critères: l’originalité, la technique, l’exécution, le vocabulaire et la musicalité. Le tout-en-un passage.
Ses entraînements sont divisés en deux approches: physique et artistique.
D’un côté, elle travaille l’intensité de ses mouvements comme son endurance. De l’autre, le travail de réflexion et de visualisons pour améliorer artistiquement ses enchaînements aussi appelés des « Codes ». Souvent accompagné de son frère, Syssy peaufine son style aérien composé de Power Move, des mouvements amples, rapides et acrobatiques.
Sur scène Syssy écoute la musique imposée qu’elle découvre au moment de s’élancer. Elle s’imprègne des BPM avant de réaliser ses premiers footwork, en faisant sauter, glisser et tourner ses pieds sur le sol. Puis elle combine avec un topwork, des mouvements du haut de son corps avant de soudainement figer son tricks sous le regard de son adversaire. Provocation. Sa respiration est controlée. Elle enchaîne les tricks avec une souplesse exemplaire puis envoie une figure aérienne, le fameux « powermove », sa spéciale, histoire de montrer qui est la boss de ce passage. Pour conclure, Syssy signe sa prestation avec un mouvementsappelé « Issue », en honneur au B-boy du même nom qui l’inspirait plus jeune.
Du haut de ses 15 ans, Syssy est maintenant bien dans le monde des grands. Il est temps pour elle de remettre ses écouteurs, de lancer Suprême NTM, de monter le volume au max, de nous saluer sur un « issue » parfaitement exécutée, et de retourner s'entraîner pour ne pas perdre l’objectif en vu: les JO. Oui, mais avant tout , elle veut battre Damani.
Photographer - Julien Soulier
Style - David Bellion
Make Up Artist - Ingeborg @ Call My Agent
Hairstylist- Nelson @ Call My Agent
Light - James Fonteneau
Photo retoucher - Aurore De Bettignies
Words - Piero Markarian
Thanks to Cindy and Damani Dembele, Studio Mezo, Lisa @ Call My Agent, Lucien pages. Radical PR . Pr.You, Lelio & Giacomo Zoccai, Olivier Thibur, Capucine Déblé , Rym Beydoun
Hairstylist- Nelson @ Call My Agent
Production - Clara Rea
Photo retoucher - Aurore De Bettignies
Words - Piero Markarian
Thanks to Cindy and Damani Dembele, Studio Mezo, Lisa @ Call My Agent, Lucien pages. Radical PR . Pr.You, Lelio & Giacomo Zoccai, Olivier Thibur, Capucine Déblé , Rym Beydoun